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Corpus de poèmes - Pourquoi les rapprocher ?

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Corpus de poèmes - Pourquoi les rapprocher ? Empty Corpus de poèmes - Pourquoi les rapprocher ?

Message  keepyourcalm Ven 6 Mar - 17:17

Bonjour,
j'ai un corpus de poème
- " La pipe", Baudelaire publie (Les Fleurs du mal)
- " Fable " (Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien) Alfred Jarry
- " L'Appareil du téléphone " (Pièces) Francis Ponge

La question est "Pourquoi les a-t-on rassemblé dans un même corpus ?"


Parce-qu'ils donnent une vision différente/paradoxale du réel/du quotidien bien qu'ils n'aient pas tous la même forme. "La pipe" est un sonnet classique alors que les autres sont beaucoup plus libres. Tous personnifient/humanise leurs éléments-héros/un objet du quotidien (la pipe, le homard, le corned-beef et le téléphone). Ponge va même jusqu'à en faire la célébration ("prodige", ...).
Baudelaire aussi ? En présentant la pipe comme une mère, une guérisseuse... ?

Ce que ce que j'ai compris ne permet pas de faire un plan. Pouvez-vous m'aider stp ?


J'ai pensé à

I- Des poèmes différents en apparence...
(Sonnet/poème libre/prose)
II- ...avec au cœur, le quotidien.
(Les objets sont personnifiés et vantés...)
Mais parler des différences est peut-être HS si la question est "Pourquoi les a-t-on rapproché ?", non ?

OU

I - Le quotidien est à l'honneur
(Les objets sont personnifiés et vantés...)
II- Le quotidien devient sous leur plume merveilleux
III- Le quotidien devient drôle
Seulement je n'arrive pas à montrer que c'est merveilleux et drôle sans répéter mon I.
Qu'est ce que je peux mettre dans II et III ?


MERCI

La Pipe

Je suis la pipe d'un auteur;
On voit, à contempler ma mine
D'Abyssinienne (1) ou de Cafrine (2),
Que mon maître est un grand fumeur.

Quand il est comblé de douleur,
Je fume comme la chaumine
Où se prépare la cuisine
Pour le retour du laboureur.

J'enlace et je berce son âme
Dans le réseau mobile et bleu
Qui monte de ma bouche en feu,

Et je roule un puissant dictame (3)
Qui charme son cœur et guérit
De ses fatigues son esprit.

1. Habitante d'Abyssinie (actuelle Ethiopie)
2. Terme créole désignant une descendante d'esclaves.
3. Substance analgésique. Par métaphore ici, baume qui adoucit et apaise la souffrance morale.

Le homard et la boîte de corned-beef

Le homard et la boîte de corned-beef que portait le docteur Faustroll en sautoir
Fable
Une boîte de corned-beef, enchaînée comme une lorgnette,
Vit passer un homard qui lui ressemblait fraternellement.
Il se cuirassait d'une carapace dure
Sur laquelle était écrit à l'intérieur, comme elle, il était sans arêtes, (Boneless and economical) ;
Et sous sa queue repliée
Il cachait vraisemblablement une clé destinée à l'ouvrir.
Frappé d'amour, le corned-beef sédentaire
Déclara à la petite boîte automobile de conserves vivante
Que si elle consentait à s'acclimater,
Près de lui, aux devantures terrestres,
Elle serait décorée de plusieurs médailles d'or.

L'appareil du téléphone

Lorsqu'un petit rocher, lourd et noir, portant son homard en anicroche, s'établit dans une maison, celle-ci doit subir l'invasion d'un rire aux accès argentins, impérieux et mornes. Sans doute est-ce celui de la mignonne sirène dont les deux seins sont en même temps apparus dans un coin sombre du corridor, et qui produit son appel par la vibration entre les deux d'une petite cerise de nickel, y pendante.
Aussitôt, le homard frémit sur son socle. Il faut qu'on le décroche : il a quelque chose à dire, on veut être rassuré par votre voix.
D'autres fois, la provocation vient de vous-même. Quand vous y tente le contraste sensuellement agréable entre la légèreté du combiné et la lourdeur du socle. Quel charme alors d'entendre, aussitôt la crustace détachée, le bourdonnement gai qui vous annonce prêtes au quelconque caprice de votre oreille les innombrables nervures électriques de toutes les villes du monde !
Il faut agir le cadran mobile, puis attendre, après avoir pris acte de la sonnerie impérieuse qui perfore votre patient, le fameux déclic qui vous délivre sa plainte, transformée aussitôt en cordiales ou cérémonieuses politesses... Mais ici finit le prodige et commence une banale comédie.

keepyourcalm

Messages : 1
Date d'inscription : 06/03/2015

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