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sujet bac français

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Message  fifialla Dim 16 Mar - 1:05

Bonsoir, j'ai un travail type bac en français à faire et je voudrais que vous me corrigé mes fautes ainsi si vous e voulez y rajouter des éléments, surtout à la question 2 si vous pouvez me donner des indices. Merci Smile

Questions /4
1) Quelles caractéristiques principales les personnages des textes du corpus présentent-ils ?
2) Confrontez les personnages de d'Artagnan ( texte B ) et de Roquetin (texte c). Montez ce qui les oppose.

J'ai choisi comme sujets l'invention.
3) Vous prolongerez le texte de Jean-Marie Gustave Le Clézio ( texte c) en racontant la rencontre de l’héroïne du Désert avec un autre personnage avec lequel elle peut partager ses impressions sur le pays qu'elle découvre. Vous respecterez les caractéristiques narratives du texte de le Clézio.

1) Dans le texte de Paul et Virginie
Paul est présenté comme un être courageux et près à mettre en péril sa vie pour récupérer sa bien aimé. Dans le texte les trois mousquetaires d'Artagnan lui aussi est près à combattre l'ennemi tout en ayant à l'esprit dans quel danger il s'embarque : combat contre Richelieu, un puissant cardinal.
Paul persévère afin d'atteindre son but, il ne baisse pas les bras : "Que j'aille à son secours (...) que je meurs !"
Il est déterminé, têtu, il veut absolument ce jeter dans l'eau même après que ses camarades l'ai attaché pour qu'il n'y va pas.
D'Artagnan a bien analysé la situation dans laquelle il se trouve. Mais avec assurance et certitude il s'engage dans ce combat.
"Mon cœur est mousquetaire (...) et cela m’entraîne." cela montre qu'il est sûr de prendre par à ce combat et qu'il aime (admire) le fait d'être mousquetaire.
Paul est follement amoureux de Virginie. A la fin, il y a l'apparition soudaine de Virginie (on peut la comparer à une lumière qui éclaire le chemin afin de le sauver). Paul est aussi un être sensible, il a peur de perdre sa bien aimée.
Dans le texte La Nausée, le personnage est gêné par les sensation qu’il ressent ( à cause de sa main ). Il est agacé de sentir tous les objets qu’il touche. Il compare sa main à une bête, un animal « C’est moi, ces deux bêtes qui s’agitent au bout de mes bras ». Il n’aime pas ses mains et les sensations qu’il reçoit. Au début, on a l’impression qu’il est absorbé, émerveillé par sa main du fait de la longue description qu’il nous en donne mais au fur et à mesure on s’aperçoit qu’il la déteste et qu’il essai d’ignorer la présence de ces sensations. Cependant ces sensations sont non seulement présentes dans ses mains mais aussi dans son corps. Il condamne, haït le fait de pensé, c’est à cause de cela qu’il perçoit toutes ces sensations.
Dans le texte Le Clézio, désert Lalla Hawa est une femme qui a l’air d’être seule, dans un pays qui lui est inconnu. Le fait de voir des hommes et des femmes dans un camion crée en elle un vide qui n’a pas été comblé. Elle a l’air d’une femme forte qui travail dur. Elle a envie de s’échapper de cette vie amère. Elle essai de supprimer sa rancœur, tristesse, solitude en se remémorant son pays natal.
2) D’Artagnan est courageux, il n’a pas peur et s’engage sans hésiter alors que dans la Nausée le personnage est faible, il ne fait pas face à son problème et accuse ses pensée d’en être responsable, il ne sait pas s’imposer en tant que celui qui en ai le propriétaire. D’Ardagnan va droit au bu et ne se cherche pas d’excuse alors qua dans la Nausée le personnage à peur de soi même, de se qu’il ait et il ne combat pas afin d’en venir à bout.






3) Lalla continue de marché en direction de la mer noyée dans ses pensées, elle ne se rendit pas compte qu’elle venait de tomber sur quelqu’un qui se trouvait assis sur le sable. Quand Laala recouvra ses esprits elle s’empressa de s’excuser :
-OH !! Mon Dieu je suis sincèrement désolé jeune fille. S’exclama Lalla. –Non, non je vous en pris se n’est pas grave madame. Dit Nina. – Ah, merci mille fois et encore désolé. Rétorqua Lalla.
Ensuite Lalla Hawa, alla s’assoir dans un coin sur le sable non loin de Nina.
Nina demanda alors à Lalla :
-Vous aussi vous êtes venue ici afin de contempler ce si beau paysage ? Questionna Nina.
Lalla acquiesça de la tête et ajouta :
-Ahhhhhhhh sa me rappelle mes gambades de jeunesse avec ma famille, en courant les pieds nu sur le sable fin et chaud dans mon pays. répondit Lalla.
-Vous n’êtes pas d’ici ? s’interroga Nini.
-Non, je viens du sahara. Affirma Lalla.
- Cela doit vous changer de votre pays d’origine ? demenda Nina.
-Oui, beaucoup. Repondit Lalla.
Lalla se sentait en bonne compagnie et ressentait de la confiance envers cette personne inconnu.
- Comment vous vous appelez ? questionna Nina.
- Lalla Hawa et vous jeune fille ? demanda Lalla.
- Nina, j’aime bien votre prénom. Ajouta Nina
- Merci, le votre aussi est très joli. Affirma Lalla
Elles continuaient de se poser des questions sur leur âge, profession… Elles apprenaient à se connaître et se racontaient des anecdotes.
Puis Nina demanda à Lalla comment elle se sentait dans se « nouveau » pays.
-Je me sens seul, les gens sont très aimable mais ils ont tous l’air triste sans vie et cela me fai mal au cœur. dit Lalla
-C’est vrai sue la solitude rend souvent notre vie amère comme un cocon vide.
-Dans mon ancien pays, les gens s’entre aidaient pourtant ont étaient tous misérable sans richesse, on vivait avec le cœur et on était heureux de ce que nous possédions, on fessait de chaque instant un moment mémorable. Alors qu’ici dans ce monde industrialisé, grisâtre, dominé par la pollution et le dur labeur, ce qui rend ce pays sans joie, ni vie. Déclara Lalla
-Vous avez une bien mauvaise vision de notre pays Lalla, durant tout votre séjours vous n’avez vu point une lumièere de joie dans des personnes, je n’y crois pas car une personne et heureuse au moins une fois dans sa vie. Reprit Nina.
- Ah oui et comment être heureux, lorsque l’on se casse le dos après une dur journée de travail ou lorsque l’on ne mange pas du fait du peu d’argent que nous possédons. Riposta Lallla.
- Vous avez un cœur bien triste, et bien à la fin de nos journées quand nous rentrons dans son chez soi la joie de revoir notre famille et de partager avec eux des moments mémorables. La naissance d’un enfant ou encore le fait de ce retrouver avec ses amis pour ce faire une soirée cinéma, tous ces petits moments insignifiants en crée de grand. Ajouta Nina

Lalla baissa la tête et une larme s’échappa de son œil, sa famille lui manquait énormément. C’est alors que Nina se rendit compte qu’elle venait de blesser Lalla et elle s’empressa alors de rectifier son erreurs en ajoutant qu’il faut travailler très dur afin d’obtenir un bon salaire et vivre dignement.
-Ma famille me manque tellement, je me rappelle que le soleil brulait et que moi et mon petit frère ont jouaient à s’asperger d’eau, ahhh quel instant inouï. Dit Lalla
- Je vous comprends se retrouver loin de sa famille ainsi a du être très dur. Dit Nina.
- Oui, mais en arrivant à Marseille j’ai pu retrouver le même soleil que celui de chez moi et cela ma fait chaud au cœur car je pensait que j’allais me retrouver dans un pays où le froid domine, de plus j’ai pu rencontrer de formidable femmes qui se démenaient pour apporter de la nourriture a leur enfants, elle sont des icônes à suivre, grâce à elles je me suis senti comme dans mon pays , la chaleur qu’apporte une mère, les repas en famille avec les amis, je leur en suit reconnaissante de m’avoir accueillit les bras ouvert. Dit Lalla
- Ah que c’est magnifique, vous avez ainsi pu retrouver vos traditions. Affirma Nina.
- Oui, voila, mais j’ai aussi pu découvrir de nouvelle chose qui m’était inconnu, comme par exemples des aliments, des fruits et j’ai été surpris par le nombre de boutiques qui bordes chaque coin de rue, d’ailleurs on n’y trouve de sublime vêtements. Dit Lalla
-Oui je confirme ne nous manquons pas de boutiques dans notre ville. Ajouta Nina
-Il y a aussi beaucoup de circulation, de grande route et des voitures que je n’avais jamais vu auparavant, des technologies très performante et qui me sont étrangères. Dit Lalla
-Forcément vous viviez dans le Sahara et il n’y a pas toutes ces innovations. Déclara Nina
Tring, tring, tringgggggggggggggggggggggg, Nina fut coupé par la sonnerie de son téléphone, c’était sa mère qui l’appelait, elle lui a demandé de rentrer et d’aller acheter des tomates et des poireaux pour faire le diner.
-Heureuse de vous voir connu Lalla et je vous dis à bientôt, le devoir m’appelle. Dit Nina en s’empressant de partir.
- Oui, à la prochaine fois jeune demoiselle, je suis contente de vous avoir rencontré. Cria Lalla.
Lalla s’en alla à son tour de l’autre coté, elle e sentait apaisé et sereine après cette rencontre.

fifialla

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Date d'inscription : 15/03/2014

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Message  fifialla Dim 16 Mar - 1:06

et voici les textes :
texte A : Paul et Virginie de HENRI BERNARDIN DE SAINT PIERRE
Dans les balancements du vaisseau, ce qu'on craignait arriva. Les câbles de son avant rompirent; et comme il n'était plus retenu que par une seule ansière, il fut jeté sur les rochers à une demi-encâblure du rivage. Ce ne fut qu'un cri de douleur parmi nous. Paul allait s'élancer à la mer, lorsque je le saisis par le bras: "Mon fils, lui dis-je, voulez-vous périr? - Que j'aille à son secours, s'écria-t-il, ou que je meure!" Comme le désespoir lui ôtait la raison, pour prévenir sa perte, Domingue et moi lui attachâmes à la ceinture une longue corde dont nous saisîmes l'une des extrémités. Paul alors s'avança vers le Saint-Géran, tantôt nageant, tantôt marchant sur les récifs. Quelquefois il avait l'espoir de l'aborder, car la mer, dans ses mouvements irréguliers, laissait le vaisseau presque à sec, de manière qu'on en eût pu faire le tour à pied; mais bientôt après, revenant sur ses pas avec une nouvelle furie, elle le couvrait d'énormes voûtes d'eau qui soulevaient tout l'avant de sa carène, et rejetaient bien loin sur le rivage le malheureux Paul, les jambes en sang, la poitrine meurtrie, et à demi noyé. A peine ce jeune homme avait-il repris l'usage de ses sens qu'il se relevait et retournait avec une nouvelle ardeur vers le vaisseau, que la mer cependant entrouvrait par d'horribles secousses. Tout l'équipage, désespérant alors de son salut, se précipitait en foule à la mer, sur des vergues, des planches, des cages à poules, des tables, et des tonneaux. On vit alors un objet digne d'une éternelle pitié: une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-Géran, tendant les bras vers celui qui faisait tant d'efforts pour la joindre. C'était Virginie.



Texte B : Les trois Mousquetaires de ALEXANDRE DUMAS
Le jeune d'Artagnan, qui rêve de devenir mousquetaire, se retrouve entre deux groupes prêts à s'affronter : d'un côté, 3 mousquetaires du roi Louis 13; de l'autre, les gardes du cardinal Richelieu.
- Ils sont cinq, dit Athos à demi-voix, et nous ne sommes que trois ; nous serons encore battus, il nous faudra mourir ici, car, je le déclare, je ne reparais pas vaincu devant le capitaine.
Athos, Porthos et Aramis se rapprochèrent à l'instant les uns des autres pendant que Jussac alignait ses soldats. Ce seul moment suffit à d'Artagnan pour prendre son parti : c'était là un de ces événements qui décident de la vie d'un homme, c'était un choix à faire entre le roi et le cardinal ; ce choix fait, il fallait y persévérer. Se battre, c'est-à-dire désobéir à la loi, c'est-à-dire risquer sa tête, c'est-à-dire se faire d'un seul coup l'ennemi d'un ministre plus puissant que le roi lui-même ; voilà ce qu'entrevit le jeune homme, et disons-le à sa louange, il n'hésita point une seconde. Se tournant donc vers Athos et ses amis :
- Messieurs, dit-il, je reprendrai, s'il vous plaît, quelque chose à vos paroles. Vous avez dit que vous n'étiez que trois, mais il me semble, à moi, que nous sommes quatre.
- Mais vous n'êtes pas des nôtres, dit Porthos.
- C'est vrai, répondit d'Artagnan ; je n'ai pas l'habit, mais j'ai l'âme. Mon coeur est mousquetaire, je le sens bien, monsieur, et cela m'entraîne.

Texte C : La Nausée de JEAN PAUL SARTRE
Je vois ma main, qui s'épanouit sur la table. Elle vit - c'est moi. Elle s'ouvre, les doigts se déploient et pointent. Elle est sur le dos. Elle me montre son ventre gras. Elle a l'air d'une bête à la renverse. Les doigts, ce sont les pattes. Je m'amuse à les faire remuer, très vite, comme les pattes d'un crabe qui est tombé sur le dos. Le crabe est mort: les pattes se recroquevillent, se ramènent sur le ventre de ma main. Je vois les ongles - la seule chose de moi qui ne vit pas. Et encore. Ma main se retourne, s'étale à plat ventre, elle m'offre à présent son dos. Un dos argenté, un peu brillant - on dirait un poisson, s'il n'y avait pas les poils roux à la naissance des phalanges. Je sens ma main. C'est moi, ces deux bêtes qui s'agitent au bout de mes bras. Ma main gratte une de ses pattes, avec l'ongle d'une autre patte; je sens son poids sur la table qui n'est pas moi. C'est long, long, cette impression de poids, ça ne passe pas. Il n'y a pas de raison pour que ça passe. A la longue, c'est intolérable... Je retire ma main, je la mets dans ma poche. Mais je sens tout de suite, à travers l'étoffe, la chaleur de ma cuisse. Aussitôt, je fais sauter ma main de ma poche; je la laisse pendre contre le dossier de la chaise. Maintenant, je sens son poids au bout de mon bras. Elle tire un peu, à peine, mollement, moelleusement, elle existe. Je n'insiste pas: ou que je la mette, elle continuera d'exister et je continuerai de sentir qu'elle existe; je ne peux pas la supprimer, ni supprimer le reste de mon corps, la chaleur humide qui salit ma chemise, ni toute cette graisse chaude qui tourne paresseusement comme si on la remuait à la cuiller, ni toutes les sensations qui se promènent là-dedans, qui vont et viennent, remontent de mon flanc à mon aisselle ou bien qui végètent doucement, du matin jusqu'au soir, dans leur coin habituel.
Je me lève en sursaut: si seulement je pouvais m'arrêter de penser, ça irait déjà mieux. Les pensées, c'est ce qu'il y a de plus fade. Plus fade encore que de la chair.


Texte D : Le clézion, désert, de Jean marie g
Lalla Hwa, descendante d'une tribu du Sahara, s'installe a Marseille. Employée dans un hotel misérable, elle reste habitée par le souvenir nostalgique de son pays natal
Les autos, les motos, les cyclos,
les camions, les autocars vont à toute vitesse, vers la mer, ou vers le haut de la ville, tous chargés
d’hommes et de femmes aux visages identiques. Lalla marche sur le trottoir, elle voit tout cela, ces
mouvements, ces formes, ces éclats de lumière, et tout cela entre en elle et fait un tourbillon. Elle a
faim, son corps est fatigué par le travail de l’hôtel, mais pourtant elle a envie de marcher encore,
pour voir davantage de lumière, pour chasser toute l’ombre qui est restée au fond d’elle. Le vent
glacé de l’hiver souffle par rafales le long de l’avenue, soulève les poussières et les vieilles feuilles de
journaux. Lalla ferme à demi les yeux, elle avance, un peu penchée en avant, comme autrefois dans
le désert, vers la source de lumière, là-bas, au bout de l’avenue.
Quand elle arrive au port, elle sent une sorte d'ivresse en elle, et elle titube au bord du trottoir. Ici le vent tourbillonne en liberté, chasse devant lui l'eau du port, fait claquer les agres des bateaux. La lumière vient d'encore plus loin, au dela de l'horizon, tout a fait au sud, et Lalla marche le long des quais, vers la mer.
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Re: [1ère] sujet bac
Messagepar fifialla le 15/03/2014 à 22:11

texte A : Paul et Virginie de HENRI BERNARDIN DE SAINT PIERRE
Dans les balancements du vaisseau, ce qu'on craignait arriva. Les câbles de son avant rompirent; et comme il n'était plus retenu que par une seule ansière, il fut jeté sur les rochers à une demi-encâblure du rivage. Ce ne fut qu'un cri de douleur parmi nous. Paul allait s'élancer à la mer, lorsque je le saisis par le bras: "Mon fils, lui dis-je, voulez-vous périr? - Que j'aille à son secours, s'écria-t-il, ou que je meure!" Comme le désespoir lui ôtait la raison, pour prévenir sa perte, Domingue et moi lui attachâmes à la ceinture une longue corde dont nous saisîmes l'une des extrémités. Paul alors s'avança vers le Saint-Géran, tantôt nageant, tantôt marchant sur les récifs. Quelquefois il avait l'espoir de l'aborder, car la mer, dans ses mouvements irréguliers, laissait le vaisseau presque à sec, de manière qu'on en eût pu faire le tour à pied; mais bientôt après, revenant sur ses pas avec une nouvelle furie, elle le couvrait d'énormes voûtes d'eau qui soulevaient tout l'avant de sa carène, et rejetaient bien loin sur le rivage le malheureux Paul, les jambes en sang, la poitrine meurtrie, et à demi noyé. A peine ce jeune homme avait-il repris l'usage de ses sens qu'il se relevait et retournait avec une nouvelle ardeur vers le vaisseau, que la mer cependant entrouvrait par d'horribles secousses. Tout l'équipage, désespérant alors de son salut, se précipitait en foule à la mer, sur des vergues, des planches, des cages à poules, des tables, et des tonneaux. On vit alors un objet digne d'une éternelle pitié: une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-Géran, tendant les bras vers celui qui faisait tant d'efforts pour la joindre. C'était Virginie.



Texte B : Les trois Mousquetaires de ALEXANDRE DUMAS
Le jeune d'Artagnan, qui rêve de devenir mousquetaire, se retrouve entre deux groupes prêts à s'affronter : d'un côté, 3 mousquetaires du roi Louis 13; de l'autre, les gardes du cardinal Richelieu.
- Ils sont cinq, dit Athos à demi-voix, et nous ne sommes que trois ; nous serons encore battus, il nous faudra mourir ici, car, je le déclare, je ne reparais pas vaincu devant le capitaine.
Athos, Porthos et Aramis se rapprochèrent à l'instant les uns des autres pendant que Jussac alignait ses soldats. Ce seul moment suffit à d'Artagnan pour prendre son parti : c'était là un de ces événements qui décident de la vie d'un homme, c'était un choix à faire entre le roi et le cardinal ; ce choix fait, il fallait y persévérer. Se battre, c'est-à-dire désobéir à la loi, c'est-à-dire risquer sa tête, c'est-à-dire se faire d'un seul coup l'ennemi d'un ministre plus puissant que le roi lui-même ; voilà ce qu'entrevit le jeune homme, et disons-le à sa louange, il n'hésita point une seconde. Se tournant donc vers Athos et ses amis :
- Messieurs, dit-il, je reprendrai, s'il vous plaît, quelque chose à vos paroles. Vous avez dit que vous n'étiez que trois, mais il me semble, à moi, que nous sommes quatre.
- Mais vous n'êtes pas des nôtres, dit Porthos.
- C'est vrai, répondit d'Artagnan ; je n'ai pas l'habit, mais j'ai l'âme. Mon coeur est mousquetaire, je le sens bien, monsieur, et cela m'entraîne.

Texte C : La Nausée de JEAN PAUL SARTRE
Je vois ma main, qui s'épanouit sur la table. Elle vit - c'est moi. Elle s'ouvre, les doigts se déploient et pointent. Elle est sur le dos. Elle me montre son ventre gras. Elle a l'air d'une bête à la renverse. Les doigts, ce sont les pattes. Je m'amuse à les faire remuer, très vite, comme les pattes d'un crabe qui est tombé sur le dos. Le crabe est mort: les pattes se recroquevillent, se ramènent sur le ventre de ma main. Je vois les ongles - la seule chose de moi qui ne vit pas. Et encore. Ma main se retourne, s'étale à plat ventre, elle m'offre à présent son dos. Un dos argenté, un peu brillant - on dirait un poisson, s'il n'y avait pas les poils roux à la naissance des phalanges. Je sens ma main. C'est moi, ces deux bêtes qui s'agitent au bout de mes bras. Ma main gratte une de ses pattes, avec l'ongle d'une autre patte; je sens son poids sur la table qui n'est pas moi. C'est long, long, cette impression de poids, ça ne passe pas. Il n'y a pas de raison pour que ça passe. A la longue, c'est intolérable... Je retire ma main, je la mets dans ma poche. Mais je sens tout de suite, à travers l'étoffe, la chaleur de ma cuisse. Aussitôt, je fais sauter ma main de ma poche; je la laisse pendre contre le dossier de la chaise. Maintenant, je sens son poids au bout de mon bras. Elle tire un peu, à peine, mollement, moelleusement, elle existe. Je n'insiste pas: ou que je la mette, elle continuera d'exister et je continuerai de sentir qu'elle existe; je ne peux pas la supprimer, ni supprimer le reste de mon corps, la chaleur humide qui salit ma chemise, ni toute cette graisse chaude qui tourne paresseusement comme si on la remuait à la cuiller, ni toutes les sensations qui se promènent là-dedans, qui vont et viennent, remontent de mon flanc à mon aisselle ou bien qui végètent doucement, du matin jusqu'au soir, dans leur coin habituel.
Je me lève en sursaut: si seulement je pouvais m'arrêter de penser, ça irait déjà mieux. Les pensées, c'est ce qu'il y a de plus fade. Plus fade encore que de la chair.


Texte D : Le clézion, désert, de Jean marie g
Lalla Hwa, descendante d'une tribu du Sahara, s'installe a Marseille. Employée dans un hotel misérable, elle reste habitée par le souvenir nostalgique de son pays natal
Les autos, les motos, les cyclos,
les camions, les autocars vont à toute vitesse, vers la mer, ou vers le haut de la ville, tous chargés
d’hommes et de femmes aux visages identiques. Lalla marche sur le trottoir, elle voit tout cela, ces
mouvements, ces formes, ces éclats de lumière, et tout cela entre en elle et fait un tourbillon. Elle a
faim, son corps est fatigué par le travail de l’hôtel, mais pourtant elle a envie de marcher encore,
pour voir davantage de lumière, pour chasser toute l’ombre qui est restée au fond d’elle. Le vent
glacé de l’hiver souffle par rafales le long de l’avenue, soulève les poussières et les vieilles feuilles de
journaux. Lalla ferme à demi les yeux, elle avance, un peu penchée en avant, comme autrefois dans
le désert, vers la source de lumière, là-bas, au bout de l’avenue.
Quand elle arrive au port, elle sent une sorte d'ivresse en elle, et elle titube au bord du trottoir. Ici le vent tourbillonne en liberté, chasse devant lui l'eau du port, fait claquer les agres des bateaux. La lumière vient d'encore plus loin, au dela de l'horizon, tout a fait au sud, et Lalla marche le long des quais, vers la mer.

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